Tous mes dessins qui racontent mes expériences, mes aventures, mes rencontres, mes amis, mes amours, mes proches mais aussi mes humeurs et ma vision de l’actualité.
La ville d’Amiens organise chaque année un salon de bande dessinée au sein duquel se déroule un concours.
Histoire de me confronter à un public plus large et averti, j’ai participé plusieurs fois à ce concours. Et, ô miracle, en 2013 je fus désigné gagnant !
Le thème était « les mille et une nuits » et cela m’a inspiré les deux petites pages que vous trouverez ci-dessous. J’ai cherché rendre cette BD la plus accessible possible, c’est pour cela qu’il n’y a pas de texte. Cela lui donne une petite touche d’originalité également. Pour la mise en couleur je me suis imposé des aplats en trois dégradés. J’ai également cherché à mettre un effet de rondeur mais sans effet de relief. L’idée était de donner une certaine impression de douceur.
Il reste quelques défauts que j’aurai aimé corriger mais je préfère la laisser telle qu’elle a était présentée au jury et au public.
J’espère que vous apprécierez cette petite histoire autant que j’ai pris du plaisir à la dessiner.
Les fêtes de fin d’année sont passées. Chacun a repris sa petite routine habituelle et le temps de ce mois de février 2009 n’incite pas trop à mettre le nez dehors.
Je travaille toujours dans la même boîte de jeux-vidéo, toujours sur le même jeu depuis plusieurs semaines.
Pendant les longs trajets qui m’amènent au travail et me ramène dans mon chez moi, je joue. A la maison également je joue. C’est une période un peu étrange, le temps semble figé mais il file plus vite que jamais. Je m’étonne en de rare moment de lucidité lorsque que je me trouve subitement confronté au monde réel, du temps passé sans que j’en ai le moindre souvenir.
J’aime beaucoup les jeux-vidéo, c’est un plaisirs rapide et facile, plein d’expériences psychédéliques. Un vrai shoot pour le cerveau !
Mais que les lendemains sont difficiles quand on en abuse.
Cette petite BD, illustrant mon état (lamentable) de cette époque sera la dernière de mon séjour à Tokyo. Bien que je ne le sache pas encore, j’allais bientôt revenir en France pour de long mois. La crise financière étant à son paroxysme, les autorités « japoniaises » se sont empresser de ne pas me valider mon visa de travail. Ils ont dû penser qu’un étranger en moins cela faisait un job en plus pour un chômeur japonais mais je ne saurais jamais le fin mot de l’histoire.
Tout ça est pardonné aujourd’hui et je compte bien revenir chez moi, dans mon Tokyo adoré !
Fin décembre 2008, j’ai enfin décroché un « vrai » job à plein temps !
Je travaille désormais comme testeur de jeux vidéo à Marvelous Entertainement. Vous connaissez peut-être, c’est le studio qui a créé la série des Harvest Moon, une des première simulation de vie de fermier.
Me voilà donc, à m’occuper de mes champs et accessoirement à draguer (dans le jeu il faut trouver sa future femme et lui faire des cadeaux pour qu’elle accepte de vous épouser) 8 heures par jour au 26 étage d’une tour moderne dans un des quartier les plus chic de Tokyo.
Tout en bas de l’échelle sociale de la société, placé à côté du photocopieur, la plupart des autres employés m’ignorent poliment. Je fais équipe avec une bande de joyeux lurons comme moi un peu étonnés de se retrouver là à passer toute la journée à jouer. Il y a au moins une personne par version du jeu. Pour la française, comme c’est une langue barbare et difficile, ils ont estimé qu’il valait mieux 2 correcteurs, ce qui m’arrangeait vu que je ne suis pas un champion d’orthographe.
Les jours passent tranquillement et joyeusement. Comme je suis le seul à m’impliquer très sérieusement sur le ce jeu (faut bien avouer qu’il est plutôt rébarbatif même s’il possède une bonne communauté de fans) les autres me regardent un peu comme un extra-terrestre.
Le boss de la boîte est un type assez original et sympathique sachant très bien s’entourer. Nous bavons tous devant sa secrétaire. Sûrement la fille la plus sexy qu’il m’est donné de voir durant mon séjour. Elle passe à l’occasion près de notre groupe quand elle a besoin de faire des photocopies et le temps s’arrête alors quelques instants.
Bien sûr, elle ne prête aucune attention à nous et continue ses tâches tranquillement sans même jeter un regard dans notre direction.
Mais un matin alors que j’arrivais dans les premiers au bureau, j’aperçus la secrétaire venir dans ma direction, sans étonnement puisqu’elle avait sûrement un document quelconque à photocopier. Mais non, ce jour là ce n’était pas ça. Madame a traversé tout l’open-space de la société du bureau du boss en haut de la hiérarchie pyramidale pour venir à ma rencontre dans les bas fonds de l’entreprise, entre la machine à café et les archives. Un sourire, elle me dit bonjour et me demande comment je vais. Moi, je reste saisi d’étonnement, incapable d’esquisser un mouvement ou une réponse. Je rassemble toute mon énergie pour tenter de répondre, je parviens à ouvrir la bouche et à penser à une réponse banale et vitale mais tout ce qui sort de ma bouche sont de borborygmes incompréhensibles. Figé dans la gêne de mon échec, l’éternité d’un instant se révèle à moi.
Le sourire de la dame se transforme en étonnement puis elle disparait me laissant statufié sur place.
Je ne me souviens plus comment je me suis remis en mouvement mais j’ai fini par reprendre mon activité discrète en prenant soin de ne jamais dévoiler cette anecdote à mes collègues.
Nouveau post le 13 décembre 2008, quelques jours après le premier et l’ouverture de mon blog BD (cf là).
Je suis alors toujours au Japon et je me trouve dans une situation difficile. Mes finances sont au plus bas et à part quelques leçons de français que je donne à titre privée, je n’ai pas d’emploi.
J’ai donc du temps libre… beaucoup de temps libre mais pas d’argent pour en profiter. Je réduis donc mes sorties et mes loisirs au minimum. Je passe alors mon temps devant des séries américaines ou devant des mangas.
Ce n’est pas une période très heureuse de mon séjour au pays du soleil levant mais j’y ai quand même trouvé du positif.
D’abord j’ai rattrapé tout le retard que j’avais sur les séries de l’époque que je n’avais pas forcément eu le temps de regarder. Heroes, Lost, Battlestar Galactica, Naruto… C’est à ce moment là que j’ai découvert toutes ces séries mythiques.
Comme j’habitais une guest-house, j’avais quand même des contacts avec des gens, notamment à l’heure du diner. Chacun faisant sa popotte dans la cuisine commune. C’était d’ailleurs très amusant de voir les différentes techniques de « cuisinage » et les ingrédients utilisés par les différentes nationalités présentent à ces moments là. Et c’est en préparant mes udons au fromage à pizza que j’ai pu rencontrer des personnes formidables venues des quatre coins du monde.
Et enfin, j’étais au Japon !!! Ce n’est pas donné à tout le monde.
Quand j’y repense, quelle chance j’ai eu de passer autant de temps dans ce magnifique pays.